jeudi 14 mai 2020

HOSTAGES
Une série israélienne raffinée



SYNOPSIS

Le pays prépare les funérailles de Shmuel Netzer dont tout le monde croit qu’il a succombé à une attaque cardiaque sur la table d’opération. Le Premier ministre est en réalité retenu prisonnier par Adam, déterminé à poursuivre son plan à la lettre. L’état de santé de Neta, très affaiblie par son dernier traitement et toujours hantée par la mort de son père, inquiète de plus en plus ses proches. Elle a besoin d’une greffe et le temps presse.

Lorsque sa famille est kidnappée,Yael Danon, une chirurgienne israélienne de renom se retrouve plongée au coeur d'une conspiration politique de grande envergure.




DÉTAILS

2013 / 42min / Drame, Thriller
De Omri Givon, Rotem Shamir, Nir Bergman
Avec Ayelet Zurer, Yair Lotan, Yoav Rotman
Nationalité Israël
Chaîne d'origine Channel 10


CRITIQUES

Co-produite avec Canal +, la saison 2 de la série israélienne Hostages n’était pas attendue. En tout cas, je ne m’attendais pas à ce qu’il y en ai une alors que quand la saison 1 s’était achevée sur Canal +, le renouvellement de la série se faisait encore attendre. Alors que la version américaine n’a pas trouvé son public il y a deux ans de ça, on retrouve donc les personnages de la version originale ici. L’avantage de cette série aura été de créer une suite directe aux évènements de la saison 1. Si dans la première saison des ravisseurs menés par un ancien flic avaient pris en otage la famille d’une chirurgienne, à l’issue de la saison on découvrait que le Président de la République n’est pas mort, qu’il est le père de la femme du flic, et qu’ils ont besoin de lui afin de la sauver car elle a besoin d’un don de moelle osseuse compatible. Dès le début de la saison 2 on est remis dans le bain et même si certains retournements de situation ne sont pas toujours efficaces, j’ai beaucoup aimé le fait que cela soit une suite directe et qu’en plus de ça, la résolution soit aussi intelligente que ça. Au fil des épisodes on apprend à connaître chacun des personnages et la tension que la série installe s’avère être véritablement efficace. Après le premier épisode, je dois avouer que j’imaginais plus ou moins déjà comment cette série pouvait terminer la saison.

Par chance, Hostages a su surprendre grâce à tout un tas de retournements de situations plutôt bien trouvés qui nous trimbalent dans des directions différentes. C’est là que les séries israéliennes se démarquent pas mal des autres, grâce à leur capacité à faire des choses différentes et à résoudre intelligemment les choses en prenant des chemins alternatifs. On est entrainés là où l’on ne s’y attend pas, créant ainsi un vrai sentiment de nouveauté. La série ne veut pas nous mettre dans une situation confortable où l’on connaît déjà la fin avant même d’avoir commencé le récit. Hostages étire certains trucs mais en grande partie pour donner de l’élan à certaines intrigues qui se développent en parallèle afin de mettre en scène une hypothétique saison 3. Si le nom de la série reste justifié par la prise d’otages qui survient tout au long de la saison, c’est tout ce qui se passe en parallèle (dans la première partie de la saison avec les journalistes et dans la seconde avec les manigances du flic) qui a son intérêt. La première partie de la saison donne énormément de place aux journalistes. C’est ce qui donne un vrai élan créatif à Hostages.

La série parvient ainsi à partir dans de nouvelles directions et à proposer de parler de la façon dont les journalistes traitent l’information (et comment ils la récoltent). Ce n’est pas novateur mais cela permet aussi de varier un peu les plaisirs. Le journaliste est un angle différent comme l’angle médical dans la première saison. Accessoirement, Hostages surprend d’autant plus quand le héros se retrouve dans le camp des preneurs d’otages, parvient à s’échapper et ensuite se retrouve dans le camp des policiers. Afin de changer un peu les choses par rapport à la première saison, Hostages change un peu de contexte et de lieu. La prise d’otages de la saison est très différente de la première. La première était très proche de la narration d’un huis clos avec la tension que cela peut installer en parallèle. La seconde est ici beaucoup plus globale avec un vrai barnum, comme une grande prise d’otages qui dure plusieurs jours en somme. C’est une bouffée d’air frais qui sort un peu des sentiers battus. Le héros, incarné par Yair Lotan, n’est pas le plus intéressant de tous. En effet, la galerie de personnages (notamment et surtout féminins) ont plus de choses à raconter.

D’autant plus que Hostages ajoute un peu plus derrière sa réflexion : de la religion, des prisonniers de guerre, des immigrants russes, etc. Si j’avais pris un malin plaisir à voir la première saison, la seconde s’est avérée être encore plus intéressante que la première.


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jeudi 7 mai 2020


WHEN HEROES FLY



SYNOPSIS

When Heroes Fly ou Pour elle, volent les héros au Québec (en hébreu : בשבילה גיבורים עפים) est une série télévisée israélienne réalisée par Omri Givon sur la base du roman de Amir Gutfreund, diffusée à partir du 13 mai 2018 sur la chaîne Keshet 12, puis à l'international sur Netflix depuis le 10 janvier 2019 .

Onze ans après, quatre amis, des vétérans de guerre des Forces Spéciales, se rassemblent pour une dernière mission : retrouver Yaeli, la soeur de l'un d'entre eux. Cette aventure va les mener au plus profond de la Jungle Colombienne. Mais pour réussir, ils vont devoir se confrontrer au traumatisme qui les avait séparés... 




DÉTAILS

 Depuis 2018 / 40min / Drame, Thriller
Titre original : Bishvila Giborim Afim
De Omri Givon
Avec Tomer Capon, Michael Aloni, Moshe Ashkenazi
Nationalité Israël
Chaîne d'origine Keshet Media Group 


CRITIQUES

La production israélienne "When Heroes Fly" a remporté ce mercredi 11 avril le prix de la meilleure série lors de la première édition du festival Canneséries, dont la cérémonie de clôture était animée par le comédien français Kyan Khojandi.

La série produite par Spiro Films et diffusée par (Keshet International) a été créée, écrite et réalisée par Omri Givon ("Hostages"). C'est la première à recevoir le trophée, que se disputaient dix séries internationales.

L'histoire suit quatre amis, vétérans de guerre des Forces spéciales israéliennes, qui se rassemblent après onze ans pour une dernière mission: retrouver Yaeli, l'ex-compagne de l'un et la soeur d'un autre des quatre. Cette aventure va les mener au plus profond de la jungle colombienne. Mais pour réussir, ils vont devoir se confronter au traumatisme qui les avait séparés.

"Cette série parle de beaucoup de choses. Mais surtout, elle parle des conséquences de la guerre et du prix très cher qu'elle fait payer", a déclaré le comédien Tomer Kapon, qui interprète l'un des quatre amis, pendant son discours de remerciements. "Peace!", a conclu l'acteur israélien.


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LES 13 COMMANDEMENTS

En pleine tempête médiatique, deux enquêteurs belges traquent un tueur en série décidé à devenir célèbre en s'inspirant des Dix Commandements.



SYNOPSIS

13 Commandments (flamand : 13 Geboden) est une série télévisée belge de Maarten Moerkerke.

L'intrigue tourne autour de Peter Devriendt (Dirk van Dijck), père divorcé et flic chevronné travaillant pour la police criminelle fédérale belge et de sa nouvelle partenaire Vicky Degraeve (Marie Vinck). Un psychopathe commence une série de crimes avec la mission de punir les individus qui ont commis des actes qui vont à l'encontre des Dix Commandements.



DÉTAILS

 Depuis 2018 / 46min / Drame, Policier
Titre original : 13 Geboden
De Ed Vanderweyden
Avec Dirk van Dijck, Marie Vinck, Karlijn Sileghem
Nationalité Belgique
Chaîne d'origine VTM (Vlaamse Televisie Maatschappij) 


CRITIQUES

 Comme le dit un flic au début de la série : « je ne suis pas Brad Pitt dans Seven ». Et, hop, en une phrase, les scénaristes évacuent ce qui vous passe évidemment par la tête à la découverte de la première « victime » de Moïse. Alors qu’on sait parfaitement que dans le film de David Fincher, il est question des sept pêchés capitaux, et qu’ici, on s’oriente plutôt vers les commandements. Et d’ailleurs pourquoi avoir titré 13 commandements, alors que jusqu’à preuve du contraire, ils ne sont qu’au nombre de dix dans la Bible ? Avec cette réplique, un peu facile on en conviendra, les auteurs nous font surtout comprendre qu’ils vont nous entraîner dans d’autres territoires. Des zones tordues et malsaines qui, pour accroître le malaise, s’appuient sur l’actualité : islamisme, immigration ou les plaies pas totalement refermées de l’affaire Dutroux.

13 commandements, diffusée initialement en Belgique sur la chaîne flamande VTM fin 2018 (et précédé d’un lancement remarqué au festival Séries Mania, en avril 2017), est enfin disponible sur Netflix depuis fin août.

On ne va pas tourner autour du pot : cette série est l’agréable surprise de cette fin d’été « netflixien ». En treize épisodes, elle livre un récit d’une densité d’écriture assez rare pour être soulignée, qui a le mérite de nous tenir littéralement en haleine, en ne recourant à presque aucune intrigue parallèle : en fait deux, on n’en dira pas plus. Et les rares autres qui démarreraient sont très vite expédiées et absorbées, pour nourrir l’arc narratif principal.

Moïse est donc un « criminel » (homme, femme, groupe ? mystère), qui « punit » à sa façon des personnes qui n’auraient pas respecté l’un des dix commandements. Enfin, selon lui. S’il emploie de nombreux codes déjà usités depuis des années par ses collègues d’autres films - eux mêmes majoritairement inspirés de « vrais » cas - en communiquant, par exemple, sur ses actes via les médias et réseaux sociaux, il est pourtant bien moins spectaculaire, si tant est qu’on puisse utiliser ce qualificatif. En fait, rien n’est spectaculaire dans cette série, qu’il s’agisse des « châtiments », des méthodes curieusement à l’ancienne de ces flics qui traquent Moïse, ou de la réalisation, plus que conventionnelle. En fait, ce qui est fort et à la fois épuisant dans cette série, c’est précisément l’horrible banalité des univers, des lieux, des looks, des voitures, voire de certains dialogues, de tout, en fait. Au point que la pluie permanente de Seven ou l’étalonnage blafard du Silence des agneaux, dont les objectifs, à leur sortie, étaient de les rendre « ordinaires », en deviennent des ficelles de mise en scène, face à la sobriété de 13 commandements. De l’art de produire la banalité. Le pire. Mais au sens « noble ». Si ce miracle - pardon, mais nous sommes dans une histoire de Bible - s’opère, c’est grâce à cette science de l’ordinaire qui irrigue les épisodes, mais aussi grâce à ses protagonistes.

13 commandements, c’est la chronique de personnages embourbés dans un enquête limite plan-plan, fatigante, qui patine, mais tout en avançant. C’est un climat à la fois délétère et de solidarité qui s’installe sournoisement entre ces flics, tous remarquablement interprétés, à commencer par les deux principaux : Peter (incroyable Dirk van Dijck, avec sa barbe façon commissaire Broussard), pas loin de la retraite, aux méthodes old school et aussi un peu limites. Et Vicky (torturée et rayonnante Marie Vinck), jeune flic issue des forces spéciales, qui a dû raccrocher cagoule et tenue d’assaut au vestiaire, à la suite d’un accident de voiture lui ayant laissé le dos en compote, et qui s’avère aussi tête de mule que Peter.

La série étant en treize épisodes, et comme il y n’a que dix commandements, on gamberge très rapidement sur les éventuels trois autres, et bien entendu sur qui se cache derrière ce foutu Moïse : va-t-il finir par se faire choper ? Ou quelle erreur finira-t-il par commettre, vu que c’est un sacré malin ? On ne ne spoilera rien, mais on vous garantit qu’un « truc » (oui, on choisit ce mot, pour brouiller les pistes) bien tordu des fagots, au point d’en lâcher la télécommande, va vous maintenir scotché jusqu’à l’issue de cette sale affaire.


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