HOSTAGES
Une série israélienne raffinée
SYNOPSIS
Le pays prépare les funérailles de Shmuel Netzer dont tout le monde croit qu’il a succombé à une attaque cardiaque sur la table d’opération. Le Premier ministre est en réalité retenu prisonnier par Adam, déterminé à poursuivre son plan à la lettre. L’état de santé de Neta, très affaiblie par son dernier traitement et toujours hantée par la mort de son père, inquiète de plus en plus ses proches. Elle a besoin d’une greffe et le temps presse.
Lorsque sa famille est kidnappée,Yael Danon, une chirurgienne israélienne de renom se retrouve plongée au coeur d'une conspiration politique de grande envergure.
DÉTAILS
2013 / 42min / Drame, Thriller
De Omri Givon, Rotem Shamir, Nir Bergman
Avec Ayelet Zurer, Yair Lotan, Yoav Rotman
Nationalité Israël
Chaîne d'origine Channel 10
CRITIQUES
Co-produite avec Canal +, la saison 2 de la série israélienne Hostages n’était pas attendue. En tout cas, je ne m’attendais pas à ce qu’il y en ai une alors que quand la saison 1 s’était achevée sur Canal +, le renouvellement de la série se faisait encore attendre. Alors que la version américaine n’a pas trouvé son public il y a deux ans de ça, on retrouve donc les personnages de la version originale ici. L’avantage de cette série aura été de créer une suite directe aux évènements de la saison 1. Si dans la première saison des ravisseurs menés par un ancien flic avaient pris en otage la famille d’une chirurgienne, à l’issue de la saison on découvrait que le Président de la République n’est pas mort, qu’il est le père de la femme du flic, et qu’ils ont besoin de lui afin de la sauver car elle a besoin d’un don de moelle osseuse compatible. Dès le début de la saison 2 on est remis dans le bain et même si certains retournements de situation ne sont pas toujours efficaces, j’ai beaucoup aimé le fait que cela soit une suite directe et qu’en plus de ça, la résolution soit aussi intelligente que ça. Au fil des épisodes on apprend à connaître chacun des personnages et la tension que la série installe s’avère être véritablement efficace. Après le premier épisode, je dois avouer que j’imaginais plus ou moins déjà comment cette série pouvait terminer la saison.
Par chance, Hostages a su surprendre grâce à tout un tas de retournements de situations plutôt bien trouvés qui nous trimbalent dans des directions différentes. C’est là que les séries israéliennes se démarquent pas mal des autres, grâce à leur capacité à faire des choses différentes et à résoudre intelligemment les choses en prenant des chemins alternatifs. On est entrainés là où l’on ne s’y attend pas, créant ainsi un vrai sentiment de nouveauté. La série ne veut pas nous mettre dans une situation confortable où l’on connaît déjà la fin avant même d’avoir commencé le récit. Hostages étire certains trucs mais en grande partie pour donner de l’élan à certaines intrigues qui se développent en parallèle afin de mettre en scène une hypothétique saison 3. Si le nom de la série reste justifié par la prise d’otages qui survient tout au long de la saison, c’est tout ce qui se passe en parallèle (dans la première partie de la saison avec les journalistes et dans la seconde avec les manigances du flic) qui a son intérêt. La première partie de la saison donne énormément de place aux journalistes. C’est ce qui donne un vrai élan créatif à Hostages.
La série parvient ainsi à partir dans de nouvelles directions et à proposer de parler de la façon dont les journalistes traitent l’information (et comment ils la récoltent). Ce n’est pas novateur mais cela permet aussi de varier un peu les plaisirs. Le journaliste est un angle différent comme l’angle médical dans la première saison. Accessoirement, Hostages surprend d’autant plus quand le héros se retrouve dans le camp des preneurs d’otages, parvient à s’échapper et ensuite se retrouve dans le camp des policiers. Afin de changer un peu les choses par rapport à la première saison, Hostages change un peu de contexte et de lieu. La prise d’otages de la saison est très différente de la première. La première était très proche de la narration d’un huis clos avec la tension que cela peut installer en parallèle. La seconde est ici beaucoup plus globale avec un vrai barnum, comme une grande prise d’otages qui dure plusieurs jours en somme. C’est une bouffée d’air frais qui sort un peu des sentiers battus. Le héros, incarné par Yair Lotan, n’est pas le plus intéressant de tous. En effet, la galerie de personnages (notamment et surtout féminins) ont plus de choses à raconter.
D’autant plus que Hostages ajoute un peu plus derrière sa réflexion : de la religion, des prisonniers de guerre, des immigrants russes, etc. Si j’avais pris un malin plaisir à voir la première saison, la seconde s’est avérée être encore plus intéressante que la première.
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