HAUTE COUTURE
(Une fable moderne, tendre et impertinente)
SYNOPSIS
Première d’atelier au sein de la Maison Dior, Esther participe à sa dernière collection de Haute Couture avant de prendre sa retraite. Un jour, elle se fait voler son sac dans le métro par Jade, 20 ans. Mais celle-ci, prise de remords, décide de lui restituer son bien. Séduite malgré elle par l’audace de la jeune fille et convaincue qu’elle a un don, Esther lui offre la chance d’intégrer les ateliers de la Maison Dior comme apprentie. L’occasion de transmettre à Jade un métier exercé depuis toujours pour la beauté du geste...
BANDE ANNONCE
https://youtu.be/u0MnOtYdkpg
DÉTAILS
10 novembre 2021 en salle / 1h 41min / Comédie dramatique
De Sylvie Ohayon
Par Sylvie Ohayon, Sylvie Ohayon
Avec Nathalie Baye, Lyna Khoudri, Pascale Arbillot
CRITIQUE
Dans ce film non dénué d’humour, la cheffe d’atelier d’une maison de haute couture
en ouvre les portes à une jeune fille qui flirte avec la délinquance.
Lorsqu’un métier a tout d’une passion, la retraite peut avoir des airs de fin du monde. Proche du grand vide que représente la fin d’activité, Esther, première d’un atelier de couture chez Dior, a tout sacrifié pour réaliser les créations des stylistes de la maison, ne rechignant ni devant les journées à rallonge ni face aux week-ends de travail.
Quand, plus par superstition que par remords, Jade lui rapporte le sac qu’elle lui a volé à la tire dans le métro, Esther lui montre l’atelier avant de lui proposer, contre toute attente, un stage. Désœuvrée, la jeune femme entre par curiosité dans ce monde de petites mains et de luxe, à mille lieues de son quotidien désespérant en Seine-Saint-Denis, où elle s’occupe de sa mère dépressive et zone avec Souad, sa meilleure amie.
Le cinéma met souvent en scène ces duos que tout oppose mais qui vont s’enrichir mutuellement. Haute Couture apporte sa contribution avec des personnages forts et une peinture séduisante de l’univers des couturières, qui œuvrent dans cet artisanat très haut de gamme, leur hiérarchie stricte et leur amour du travail irréprochable sur des étoffes exceptionnelles. Nathalie Baye campe avec Esther une femme qui révèle peu à peu ses failles sous sa force, et sa douceur sous une certaine raideur. Dans le rôle de la rugueuse Jade, attentive à ne pas se laisser attendrir, Lyna Khoudri étincelle comme dans chacun de ses films (Papicha de Mounia Meddour, Qu’un sang impur… d’Abdel Raouf Dafri, The French Dispatch de Wes Anderson, etc.)
Autour d’elles, Pascale Arbillot et Clotilde Courau, Soumaye Bocoum et Romain Brau composent des seconds rôles attachants, tous servis par des dialogues enlevés qui ajoutent une jolie impertinence à cette tendre fable moderne. Si la mise en scène oppose la quiétude et la lumière douce des ateliers à l’agitation de la ville, elle sait montrer aussi bien la beauté sophistiquée des robes de la Maison Dior et des gestes des couturières que celle, évidemment toute différente, de la cité où vit Jade avec ses solidarités et sa vie qui pétille à chaque étage.
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