BARBARES
(série historique de Netflix)
SYNOPSIS
En l'an 9 après Jésus-Christ, l'expansion de l'Empire romain à travers les terres germaniques jusqu’à l’Elbe est mise en péril durant la Bataille de Teutobourg.
En cette fin de règne de l’empereur Auguste, la Germanie, couverte de forêts et divisée en tribus, a été conquise par Rome depuis une vingtaine d'années.
Le gouverneur romain Varus fait confiance au jeune chevalier Arminius (Hermann), fils d’un roi Germain qu’il a éduqué à Rome et qui l’accompagne dans la nouvelle province de Germanie, entre le Rhin et l’Elbe.
Arminius, choqué par les exigences fiscales des Romains, rejoint les tribus révoltées et épouse une princesse germanique puis organise, avec les rois des tribus germaniques, un piège pour l’armée romaine.
Il convainc Varus de traverser une vaste forêt où ses trois légions (15 000 hommes) s’étirent en file sur d’étroits chemins. C'est là, profitant de la pluie, que les guerriers germains attaquent les troupes romaines en scindant leur longue colonne. Face au désastre et constatant la trahison de son fils adoptif, Varus se suicide.
BANDE ANNONCE
https://youtu.be/dAfi16oMZVs
DÉTAILS
Depuis 2020 / 45 min / Drame, Guerre, Historique
Titre original : Barbaren
Créée par Jan Martin Scharf, Arne Nolting, Andreas Heckmann
Avec Laurence Rupp, Jeanne Goursaud, David Schütter
Nationalité Allemagne
CRITIQUE
Barbares est une série télévisée allemande de 2020 créée par Andreas Heckmann, Arne Nolting et Jan Martin Scharf et mettant en vedette Laurence Rupp, Jeanne Goursaud et David Schütter. La série couvre la bataille de la forêt de Teutoburg.
Avant même sa diffusion sur Netflix, Barbares jouissait d'une popularité certaine, à en voir l'accueil qui fut fait aux différents éléments promotionnels. Comme quoi, la stratégie de la plateforme paye : en produisant directement en Allemagne et en forçant un peu le parallèle avec la très appréciée Vikings, elle drague une grosse partie de ses usagers, qui se délectent (ou pas) en masse de ces 6 épisodes depuis le 23 octobre. Mais la fresque historique de Jan Martin Scharf, Arne Nolting et Andreas Heckmann est-elle aussi épique que prévu ?
On aurait tort de reprocher à Netflix de se lancer là dans une énième tentative de reproduction du succès de Game of Thrones, comme la firme l’a fait avec The Witcher. Barbares assume en effet totalement son approche historique, sans la distordre par le biais du fantastique, contrairement à des uchronies tout aussi populaires, comme La Révolution récemment. Certes, il est question, de temps à autre, de croyances et de dieux protecteurs, mais jamais il ne leur est donné une existence concrète. L’objectif est plutôt de décrire précisément une des causes de l’engagement des Germains dans une bataille pas gagnée d’avance...
Le sens du détail qui les caractérise souvent est donc primordial. Les romains parlent effectivement latin, un choix cohérent qui fait un pied de nez aux anglophones des références américaines du genre et établit directement les envahisseurs comme des ennemis, de l’autre côté de la barrière de la langue. Quant à la rigueur apportée aux personnages (une grande partie des véritables acteurs de la bataille se retrouvent à l’écran à un moment ou à un autre), elle fait part d’une volonté de réappropriation des codes de cette Histoire narrée habituellement par le "camp des vainqueurs".
C’est pourtant bien cette cohérence, ainsi que la diversité des décors, qui sont nécessaires au prolongement d’une série comme Vikings. En l’état, on voit mal Barbares suivre son exemple jusqu’au bout et aller beaucoup plus loin qu’une première saison intéressante...
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