ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS
SYNOPSIS
" L'indien ", bandit cruel et fou, s'est évadé de prison. Il se prépare à attaquer la banque d'El Paso, la mieux gardée de tout l'Ouest, avec une quinzaine d'autres malfaiteurs. Le " Manchot " et le Colonel Douglas Mortimer, deux chasseurs de primes concurrents, décident, après une confrontation tendue, de faire finalement équipe pour arrêter les bandits. Mais leurs motivations ne sont pas forcément les mêmes...
BANDE ANNONCE
https://youtu.be/eGUl3Rk6wB0
DÉTAILS
30 septembre 1966 en salle / 2h 10min / Western
Date de reprise 4 novembre 2009
De Sergio Leone
Par Sergio Leone, Fulvio Morsella
Avec Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Gian Maria Volontè
Titre original Per qualche dollari di piu
CRITIQUE
Leone cherche quelque chose de plus solide que la parodie et le sadisme de son premier western. D'où, sans doute, l'ancrage historique à peu de frais permis par la citation initiale. "Là où la vie n'avait pas de valeur, la mort parfois avait son prix. C'est ainsi que les chasseurs de prime firent leur apparition."
Léone fait aussi preuve d'un goût quasi archéologique pour les armes d'époque, hobby très répandu en Italie. Les armes complexes de Mortimer ou celle plus fantaisiste du manchot, serpent argenté sur une crosse orange, sont mises en scène avec soin lors des duels. Il faut ajouter le soin dans le choix des lieux et des costumes. Mais surtout, Leone définit mieux les personnages que dans le film précédent.
Cette fois il y a deux héros. Clint Eastwood a son métier, il est chasseur de primes. On retrouve aussi chez Anthony Mann des chasseurs de primes (L'appât, Du sang dans le désert) mais ils avaient honte de ce qu'ils faisaient. Par contre, chez Leone, le Manchot n'a aucun scrupule à se faire payer, et c'est justement le côté vénal du personnage qui plaira au public notamment le happy-end où il transporte les cadavres des hors la loi pour toucher les primes.
L'autre héros est interprété par un obscur acteur américain, spécialisé dans les rôles de composition, Lee Van Cleef (Le train sifflera trois fois, L'homme qui tua Liberty Valance..) dont Leone a fait une vedette en lui inventant un rôle qui convenait à son profil. Il joue ici le colonel Mortimer, genre "Bible et pistolet", qui cache derrière son self-control de belliqueux projets de vengeance.
Le vilain, le plus fantaisiste des trois est un mexicain cyclothymique attiré par l'autodestruction interprété par Gian Maria Volonté.
La morale des westerns américains était souvent fondée sur un compromis entre le libre-arbitre et la prédestination : les amis-ennemis sont libres de choisir entre le bien et le mal, de céder ou pas aux tentations disséminées le long de leur chemin, même s'il est facile de comprendre dès le début ce qu'ils feront. Leone choisit un manichéisme plus élémentaire, ses héros ont des visages semblables à des masques. Il suffit de voir ce qu'ils fument pour deviner leur caractère. La pipe du colonel signe un tempérament obstiné et réfléchi, le cigare commencé du Manchot lui donne un air insolent et la cigarette de marijuana explique le regard halluciné de l'Indio.
Une des nouveautés de ce film est l'exaltation sans complexe de la vengeance, selon le goût latin pour le mélodrame. Tout l'épisode de la vengeance est entouré d'une atmosphère vaguement gothique ; dans le flash-back, il y a des images de viol virées en rose, et un gros plan de la femme qui s'est suicidée qui fait penser à Edgar Poe.
VOUS AVEZ BON GOÛT !
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique.
CULTURE JAI
(L'Histoire de l'Art en Musique)
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