LES VIEUX FOURNEAUX
SYNOPSIS
Pierrot, Mimile et Antoine, trois amis d’enfance de 70 balais, ont bien compris que vieillir était le seul moyen connu de ne pas mourir et ils sont bien déterminés à le faire avec style ! Leurs retrouvailles à l’occasion des obsèques de Lucette, la femme d’Antoine, sont de courte durée … Antoine tombe par hasard sur une lettre qui lui fait perdre la tête. Sans fournir aucune explication à ses amis, il part sur les chapeaux de roue depuis leur Tarn natal vers la Toscane. Pierrot, Mimile et Sophie, la petite fille d’Antoine enceinte jusqu’aux dents, se lancent alors à sa poursuite pour l’empêcher de commettre un crime passionnel… 50 ans plus tard !
BANDE ANNONCE
https://youtu.be/-E7qBthRpQY
DÉTAILS
22 août 2018 en salle | 1h 29min | Comédie
De Christophe Duthuron | Par Wilfrid Lupano
Avec Pierre Richard, Eddy Mitchell, Roland Giraud
CRITIQUE
Pour sa première réalisation cinématographique, Christophe Duthuron, surtout connu pour son travail de coscénariste pour des séries télés dont l’incontournable Un gars, une fille avec Jean Dujardin et Alexandra Lamy, ou de coauteur pour le théâtre (Les fugueuses avec Line Renaud et Muriel Robin), choisit d’adapter la BD de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet qui connut un beau succès populaire en 2014.
Il préserve soigneusement l’esprit frondeur de ce trio de septuagénaires rebelles et décontractés. Si « fourneau » se traduit par « crétin » en argot, on peut dire que ces trois-là, loin d’être des idiots, sont surtout doués pour jouer les marioles et ne manquent pas d’imagination pour nous prouver que non, la vieillesse n’est pas un naufrage. Malgré l’arthrose, Pierrot (Pierre Richard), anarchiste notoire, continue de sillonner les routes au volant de son bolide hors d’âge pour perturber les réceptions bourgeoises ou à arpenter les rues pour trafiquer les systèmes d’ouverture des banques de manière à les rendre inaccessibles. Pendant ce temps-là, Mimile, (Eddy Mitchell) un ex-globe-trotter qui a fait plusieurs fois le tour du monde, se morfond dans une maison de retraite perdue dans une campagne où il ne voit jamais personne. Reste Antoine (Roland Giraud), un syndicaliste à la retraite quelque peu rigide et colérique, qui du même coup perd ses illusions sur la réalité du monde du travail et la fidélité de sa femme. Ce qui devait ressembler à une fin (les obsèques de Lucette) les réunit et, loin de les anéantir, ravive leur jeunesse. Poussés par les réminiscences du passé et bien décidés à en découdre avec la panoplie des dérives capitalistes, ces petit vieux hors norme se lancent à l’assaut d’une nouvelle vie, à travers un road movie endiablé.
Les dialogues, mitonnés par Lupano lui-même, n’évitent pas toujours les clichés mais nous régalent d’une saveur langagière à l’ancienne devenue rare et d’autant plus appréciable. En revanche, notre célèbre distrait jette aux orties son habit de Pierrot lunaire pour enfiler le costume d’un Fangio survolté sans toutefois réussir à doper une mise en scène faiblarde. Son désir effréné d’affirmer vigueur et rébellion a tôt fait de l’embarquer dans une outrance qui l’envoie au rang de clown pathétique, tuant ainsi l’effet de cocasserie recherchée. Il étouffe par la même occasion un Roland Giraud hagard qui peine à trouver sa place au milieu de ce tourbillon. Fort heureusement, le flegme et la décontraction d’Eddy Mitchell animent d’une humanité naturelle ce Mimile, bougon et râleur au cœur d’or, tandis qu’Alice Pol apporte à cet univers de vieux déjantés une note de tendresse et de raison.
Trop occupé à nous rassasier des exploits de ces seniors hauts en couleur, le scénario ne fait qu’esquisser une dimension sociale qui aurait pourtant généreusement étoffé ces personnages caricaturaux. Pourtant, comme épuisé par tant de pérégrinations, il s’achemine enfin vers une réalité à la fois plus douce et plus nostalgique où il est question de la vie de village et de ses cancans, d’égalité et de fraternité et de l’inéluctabilité du temps qui passe et, sans encombrer l’esprit, distille, un léger parfum de bonne humeur et d’optimisme, propre à faire oublier l’approche de la fin de l’été.
VOUS AVEZ BON GOÛT !
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique.
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