jeudi 1 juin 2023

JEFFERSON À PARIS

 

JEFFERSON À PARIS



SYNOPSIS

Évocation de la vie de Thomas Jefferson, ambassadeur des États-Unis à la cour de France entre 1785 et 1789. Il a 41 ans quand, en 1784, il arrive de Virginie accompagné de sa fille aînée Patsy et d'un de ses esclaves, James Hemings. Sa femme est morte deux ans plus tôt, et huit ans auparavant il a rédigé et signé la Déclaration d'indépendance.


BANDE ANNONCE

https://youtu.be/DwE7r6TOU7g


DÉTAILS

24 mai 1995 en salle / 2h 19min / Biopic, Drame

De James Ivory

Par Ruth Prawer Jhabvala

Avec Greta Scacchi, Nick Nolte, Thandiwe Newton

Titre original Jefferson in Paris


CRITIQUE 

James Ivory est sans doute le seul réalisateur objectivement académique et pourtant intéressant. Un serviteur élégant de la littérature, anticonformiste poli, épris d’intérieurs aristocratiques. Incapable d’imaginer un film dans l’aujourd’hui, il se réfugie dans le passé, riche de costumes et de volupté clandestine. Or, cet académisme a montré au fil des années qu’il était de plus en plus contaminé par un je-ne-sais-quoi de maladif et de finalement névrotique. Dans ses deux derniers films, Retour à Howards End et Les Vestiges du jour, petits bijoux morbides, la mise en scène a gagné en profondeur, en respiration irrégulière. En lutte avec lui-même, Ivory est devenu quelqu’un.

Jefferson à Paris, hélas, témoigne plutôt d’un retour en arrière. On y retrouve les thèmes chers au cinéaste mais exposés de manière curieusement dépassionnée. 1784. La Révolution française est toute proche. Thomas Jefferson, auteur de la Déclaration d’Indépendance et ambassadeur de l’Amérique, s’installe à Paris en compagnie de sa fille. Il fréquente la cour et les intellectuels, se nourrit abondamment de culture et de science européennes. Il tombe amoureux, mais il réprime son sentiment par fidélité à sa défunte épouse. Quelques années plus tard, il devient l’amant de Sally. Une demoiselle au joli minois… qui est aussi son esclave.

La confrontation du Nouveau et de l’Ancien Monde, leurs points de coïncidence et de divergence le conflit du cœur et de la raison; la contradiction d’un homme sincèrement démocrate et qui perpétue la tradition de l’esclavage… On l’aura compris, cette période de l’existence de Jefferson cristallise à elle seule une flopée d’enjeux psychologiques et politiques. Le hic, c’est que tout ça a du mal à s’agencer ici, à fonctionner de manière organique. Le film donne l’impression d’être littéralement plombé il expose sans cesse les paradoxes sans pouvoir les activer. Et le casting n’arrange rien à l’affaire. Nick Nolte a du mal à rendre la figure de Jefferson un minimum intéressante. Greta Scacchi est là sans y être… Le regard n’accroche sur rien de tangible. Le faste lui-même parait dévitalisé. Les images passent, aussi ternes et neutres que celles d’un manuel scolaire.

En fait, tout porte à croire que le scénario était à ce point fait pour ce cinéaste qu’il a fini par assécher son imaginaire et freiner son désir de le filmer. Jefferson à Paris est un échec-non pas cuisant-car Ivory semble absent. Comme si, lassé du cadeau et conscient d’avoir déjà explorer ces thèmes auparavant, et de manière autrement plus subtile, il s’était éclipsé au cours du tournage, déléguant ses pouvoirs au premier venu. Lequel se serait contenté: de cadrer les acteurs en attendant que ça se passe.


VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​


CULTURE JAI 

(​L'Histoire de l'Art​ en Musique)

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​(Histoire Moderne en Musique)​

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SING SANG SUNG  

(Pop anglaise traduite)​

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