LA FLEUR DU MAL
SYNOPSIS
La culpabilité peut-elle se transmettre, comme certaines maladies, de génération en génération ? Quels effets une faute non expiée peut-elle avoir pour le coupable mais aussi pour ses descendants et sa famille ?
A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, dans l'atmosphère délétère des règlements de compte liés à la collaboration, une femme est acquittée d'un crime qu'elle aurait peut-être commis.
De nos jours, pendant les dernières élections municipales, un tract anonyme adressé à ses descendants vient faire ressurgir ce trouble passé...
DÉTAILS
19 février 2003 / 1h 44min / Drame, Thriller
De Claude Chabrol
Avec Benoît Magimel, Nathalie Baye, Suzanne Flon
Nationalité français
CRITIQUES
Une fois de plus Chabrol plonge son petit nez chafouin dans les secrets intimes de notre bourgeoisie provinciale faite comme chacun le sait d’hypocrisie, de mensonges, de veuleries et de coups bas en tout genre.
Dans ce village girondin en pleine période d’élections municipales tout semble se liguer contre Nathalie Baye, femme du plus gros pharmacien de la ville qui tente de succéder au maire en place. Les lourds secrets de sa famille ont été retracés en bloc sur un trac distribué par un mystérieux corbeau.
Il faut dire que les deux familles qui ont uni leurs liens depuis plusieurs décennies ont quelques casseroles accrochées à leurs basques avec comme porte drapeau ce grand-père autrefois collaborateur qui aurait participé à la déportation d’enfants juifs et qui aurait été assassiné par sa propre fille (Suzanne Flon). Bernard Le Coq symbolise à lui seul le mélange devenu incestueux des deux familles : veul, hableur et coureur de jupons.
Pour couronner-le tout le fils rentre des Etats-Unis pour concrétiser une union incestueuse avec sa cousine devenue par le jeu des remariages sa demi-sœur. Tout ça se terminera par l’élection de Nathalie Baye et la mort de Le Coq après avoir tenté de violer sa belle-fille. Rien que du beau monde !
Ce type de portrait est dans les habitudes de Chabrol mais cette fois-ci il corse la note encore plus que d’habitude. Le problème c’est que ces personnages sont globalement froids et manquent de l’humour qui faisait tout le délice de « Poulet au vinaigre » ou « L’inspecteur Lavardin » avec Poiret, Brialy ou Laffont.
Son tableau de famille est pourtant plus vraisemblable car dans la vraie vie les gens ont rarement du recul et de l’humour sur leur comportement. Oui c’est vrai mais c’est aussi moins drôle !
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