PROBLEMOS
(un film amusant sur la pandémie à voir sur Netflix)
SYNOPSIS
Jeanne et Victor sont deux jeunes Parisiens de retour de vacances. En chemin, ils font une halte pour saluer leur ami Jean-Paul, sur la prairie où sa communauté a élu résidence.
Le groupe lutte contre la construction d’un parc aquatique sur la dernière zone humide de la région, et plus généralement contre la société moderne, la grande Babylone. Séduits par une communauté qui prône le « vivre autrement », où l’individualisme, la technologie et les distinctions de genre sont abolis, Jeanne et Victor acceptent l’invitation qui leur est faite de rester quelques jours.
Lorsqu’un beau matin la barrière de CRS qui leur fait face a disparu…la Communauté pense l’avoir emporté sur le monde moderne. Mais le plaisir est de courte durée…à l’exception de leur campement, la population terrestre a été décimée par une terrible pandémie. Ce qui fait du groupe les derniers survivants du monde. Va-t-il falloir se trouver de nouveaux ennemis pour survivre ?
BANDE ANNONCE
https://youtu.be/yEo4L1H0qEI
DÉTAILS
10 mai 2017 en salle / 1h 25min / Comédie
De Eric Judor
Par Noé Debré, Blanche Gardin
Avec Eric Judor, Célia Rosich, Michel Nabokov
CRITIQUE
Il y a dans ce titre, Problemos, comme une sorte de je-m’en-foutisme, de côté bricolé qui définit assez bien le film, portrait d’une communauté zadiste établie en rase campagne et luttant contre la construction d’un parc aquatique. À l’image de ses protagonistes, fringués comme des sacs et le cheveu gras, la mise en scène ne témoigne d’aucun effort particulier : la photo et le découpage sont gentiment paresseux. Oui, mais il y a Judor. Judor, le sale gosse dans un corps d’adulte. Capable, à l’instar de Jerry Lewis, de faire vriller le réel, de le tordre à son humour régressif et de masquer ponctuellement les faiblesses coupables de la direction artistique.
Judor, donc. À la fois chef d’orchestre et soliste, entouré d’inconnus et d’acteurs de complément, qui ne se donne pas le beau rôle en père de famille obsédé par la routine (ironie) et par les jeunes filles. Qui lutte, une heure trente durant, contre ses pulsions scatos et libidineuses, conférant à Problemos des allures de grande comédie pincée, assez loin du feu d’artifice burlesque et trash attendu, malgré quelques saillies redoutables –l’ado qui confond dans son fil d’actualité virtuel «pain de mie» et «pandémie», le môme surnommé «l’enfant» pour ne pas le stigmatiser. L’incroyable dernier plan, qui survient comme un cheveu sur la soupe, ne témoigne-t-il pas d’une volonté éteinte d’aller vers quelque chose d’autrement plus radical ? Ce Problemos caché reste cependant à fantasmer.
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