UN HOMME POUR L'ÉTERNITÉ
(film de 1963 visible dur Netflix)
SYNOPSIS
1528. Le roi Henri VIII d'Angleterre veut obtenir du pape l'autorisation de divorcer de Catherine d'Aragon, qui est stérile, pour pouvoir convoler en justes noces avec sa maîtresse, Anne Boleyn.
Le cardinal Wolsey réalise sans peine que l'assentiment du souverain pontife sera difficile à obtenir et qu'un conflit est imminent, d'autant que l'Eglise catholique est secouée par le crise du protestantisme.
Il conserve malgré tout l'espoir de voir le pape fléchir et demande à Thomas More, conseiller du roi, de tenter de convaincre l'Eglise de Rome. Mais celui-ci s'oppose, au contraire, avec vigueur à ce qu'il considère comme un acte sacrilège. Wolsey meurt et désigne comme successeur Thomas More...
BONDE ANNONCE
https://youtu.be/_D8IPgfZzOg
DÉTAILS
7 novembre 2001 en DVD / 2h 00min / Historique
De Fred Zinnemann
Par Robert Bolt, Robert Bolt
Avec Paul Scofield, Wendy Hiller, Leo McKern
Titre original A Man for All Seasons
CRITIQUE
Le film ne vaut que par les qualités d'interprétations de ses acteurs. Paul Scofield, tout en paradoxe, est excellent en Thomas More et Robert Shaw, peut être pas assez présent, génial dans une prestation hallucinée qui traduit bien ce que devait être la folie d'un roi sanguinaire, maniaco-dépressif mais visionnaire.
Tourné à Londres par Fred Zinnemann (Le train sifflera trois fois - Tant qu'il y aura des hommes), avec des acteurs du théâtre anglais et des moyens hollywoodiens, le film reprend le titre original - A man for all seasons - traduit en français par Un homme pour l'éternité, et suit d'assez près le texte de la pièce de Bolt. Nous tenons là un bon exemple de cinéma théâtral traditionnel, qui peut être rapproché du Becket de Peter Glenville grâce à la netteté et à la maîtrise du jeu de comédiens comme Paul Scofield, l'inoubliable roi Lear de la Royal Shakespeare Company, ou comme Leo Mac Kern, redoutable Cromwell, qui, avec un physique voisin de celui d'Orson Welles, réussit là une performance remarquable et passe avec aisance des rôles de bandits de films noirs à un emploi presque shakespearien.
Sur le plan cinématographique, hélas, Un homme pour l'éternité, malgré ses six Oscars - dont celui du meilleur film de l'année - n'atteint pas au même niveau et l'apport du réalisateur apparaît bien décevant et conventionnel, étouffant le véritable sujet sous une foule de digressions pittoresques destinées au grand public : promenades sur la Tamise, séances du Parlement, fêtes à la cour.
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