Un jeu de massacre verbal concis et jubilatoire servi par un casting en or massif.
SYNOPSIS
Janet vient d'être nommée ministre de la santé (d'un cabinet fantôme, au sein d'un parti « corrompu »), l'aboutissement de toute une carrière. Elle réunit avec son époux Bill quelques amis proches pour fêter cette nouvelle. Parmi eux : la meilleure amie de Janet accompagnée de son conjoint, qui est « coach de vie » ; deux lesbiennes dont l'une attend des triplés, à la suite d'une FIV et l'autre est une universitaire spécialiste des études de genre ; ou bien encore un assez jeune banquier, sous cocaïne, dépressif et porteur d'un revolver. Très vite, la fête dégénère…
DÉTAILS
Titre original et français : The Party
Réalisation et scénario : Sally Potter
Direction artistique : Carlos Conti
Décors : Alice Felton ; Rebecca Alleway (superviseur)
Costumes : Jane Petrie
Photographie : Aleksei Rodionov
Montage : Emilie Orsini et Anders Refn
Casting : Irene Lamb et Heidi Levitt
Sociétés de production : Adventure Pictures et Oxwich Media
Sociétés de distribution : Weltkino Filmverleih (Allemagne) ; Eurozoom (France) ; ? (Royaume-Uni)
Pays d'origine : Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Langue originale : anglais
Format : Noir et blanc - 35 mm - 2,35:1 - son Dolby Digital
Genre : comédie
Durée : 71 minutes (1 h 11)
CRITIQUE
Sally Potter nous convie à sa party qui est, sans qu’elle ne le cache, un parfait exercice de style se rapprochant sur la forme fortement d’une pièce de théâtre filmée. C’est d’ailleurs peut-être la limite principale du film. On assiste à une soirée qui tourne mal, moment propice à toutes les débordements qu’ils soient dramatiques et humoristiques. C’est un moment très souvent utilisé au cinéma durant partie ou toute la durée de l’œuvre pour servir de catharsis ou qui intervient comme une cerise sur le gâteau. Tant mieux car ici ce n’est que cela ! On est donc en terrain connu et conquis, mais la réalisatrice apporte sa petite touche british et un sens du rythme parfaitement rôdé à son histoire. En effet, « The Party » ne dure pas plus d’une heure et huit minutes, montre en main et générique inclus. Il n’y avait pas besoin de plus ; et si la fin est peut-être trop brutale laissant l’impression que la cinéaste ne savait pas comment conclure on ne s’ennuie pas une seule seconde et on se délecte des joutes verbales entre les différents protagonistes.
Les sept personnages sont bien croqués et leurs différences de caractères et d’opinions politiques, sociales ou personnelles font tout le sel du film. Cela permet des échanges tantôt houleux, tantôt passionnants, tantôt drôles, constamment confits dans un second degré jouissif. Et le casting en or massif chargé de donner vie à cette petite troupe est parfaitement réjouissant. Ils se renvoient la balle avec un plaisir communicatif grâce à des dialogues ciselés qui se boivent comme du petit lait. Après les présentations dont on se délecte, chaque personnage étant gentiment corsé sans tomber dans l’excès, on attend le moment de bascule, celui où tout explose. S’il n’est peut-être pas aussi fou que ce qu’on pouvait imaginer, on prend tout de même un sacré plaisir à les voir s’invectiver poliment.
Si le noir et blanc nous apparait comme un gadget pas forcément indispensable, il offre à « The Party » un petit charme intemporel non préjudiciable. Et ce jeu de massacre donne l’air de rien des leçons sur la bonne morale et certains comportements hypocrites et cyniques de nos élites. Chaque personnage représente un courant de pensée ou un versant de nos sociétés (la finance, le pouvoir, le corps enseignant, le philosophe, …) qui en prend un peu pour son grade et que l’on met face à ses responsabilités. On aurait aimé que cela soit un peu plus poussé mais le timing ne le permet pas. Et, au final, cette satire est concise comme il faut et on y prend un sacré plaisir. Du cinéma d’apparence léger comme une bulle de champagne mais bien moins inoffensif qu’il n’y parait.
Millénium est à l'origine une trilogie de romans policiers de l'écrivain suédois Stieg Larsson, publiée en Suède de juillet 2005 à mai 2007 après sa mort d'une crise cardiaque à l'âge de 50 ans. Cette saga — titrée Millennium, dans les éditions en suédois et dans diverses autres langues (allemand, anglais, espagnol, etc.) — a obtenu un succès mondial : plus de vingt-six millions d'exemplaires vendus jusqu'en juillet 2010. Fin janvier 2011, le total des ventes s'élevait à cinquante millions d'exemplaires.
La trilogie originale se compose de : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes, La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette et La Reine dans le palais des courants d'air.
Elle reçoit, en 2015, sous la plume de David Lagercrantz, une suite titrée Ce qui ne me tue pas. L'auteur annonce en octobre 2015 qu'il écrira deux autres romans de la série Millénium dont les publications sont déjà prévues en 2017 et en 2019. En septembre 2017 paraît La Fille qui rendait coup pour coup, cinquième volume de la série. En août 2019 paraît La Fille qui devait mourir, sixième volume de la série.
Millénium, Tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documnts cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire. A la fin de ce volume, le lecteur se doute qu'il rencontrera à nouveau les personnages et la revue Millenium. Des fils ont été noués, des portes ouvertes. Impatient, haletant, on retrouvera Mikael et sa hargne sous une allure débonnaire, et Lisbeth avec les zones d'ombre qui l'entourent, dans -
Millénium 2
La fille qui rêvait d'un bidon d'essence
et d'une allumette
Tandis que Lisbeth Salander coule des journées supposées tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millenium sur un thème brûlant pour des gens haut placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l'Est. Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper clé peu à une agression manifestement très planifiée.
Enquêter sur clés sujets qui fâchent mafieux et politiciens n'est pas ce qu'on souhaite à clé jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millenium. Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu'on a vite fait de qualifier de tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé.
Mais qui était cette gamine attachée sur un lit, exposée aux caprices d'un maniaque et qui survivait en rêvant d'un bidon d'essence et d'une allumette ?
S'agissait-il d'une des filles des pays de l'Est, y a-t-il une hypothèse plus compliquée encore ? C'est dans cet univers à cent à l'heure que nous embarque Stieg Larsson qui signe avec ce deuxième volume de la trilogie Millenium un thriller au rythme affolant.
Millénium 3
La Reine dans le palais des courants d'air
Le lecteur du deuxième tome l'espérait, son rêve est exaucé : au début du troisième, Lisbeth n'est pas morte. Ce n'est cependant pas une raison pour crier victoire. Soyons réalistes : très mal en point, Lisbeth va rester coincée des semaines dans une chambre d'hôpital, dans l'incapacité physique de bouger et d'agir. Coincée, elle l'est d'autant plus que pèsent sur elles diverses accusations qui la font isoler par la police. Un ennui de taille : Zalachenko, c'est-à-dire son père qui la hait et qu'elle a frappé à coups de hache, se trouve dans le même hôpital, un peu en meilleur état qu'elle... Et, soyons réalistes encore : il n'y a aucune raison pour que les activités souterraines de quelques renégats de la Sûreté ne continuent pas et que, pour rester cachés, ces gens de l'ombre n'aient pas intérêt à éliminer ceux qui les gênent ou qui en savent trop. Côté forces du bien, on peut compter sur Mikael Blomkvist, qui d'une part aime beaucoup Lisbeth mais ne peut pas la rencontrer, et d'autre part commence à concocter un sacré scoop sur les secrets d'Etat qui pourrait par la même occasion blanchir à jamais Lisbeth et l'autoriser à vivre en paix avec elle-même. Mikael peut certainement compter sur l'aide d'Armanskij, reste à savoir s'il peut encore faire confiance à Erika Berger, passée maintenant rédac chef chez la grosse concurrence...
MILLENIUM LE FILM
(Les hommes qui n'aimaient pas les femmes)
Synopsis et détails - Interdit aux moins de 12 ans
Mikael Blomkvist est journaliste économique dans le magazine Millenium. Condamné pour diffamation, il décide de prendre de la distance avec sa vie et son métier. Mais Henrik Vanger, grande figure de l'industrie suédoise, fait appel à lui afin d'enquêter sur une disparition non élucidée, celui d'Harriet Vanger, nièce du grand homme et disparue à l'âge de seize ans. Au cours de ses recherches, Blomkvist se rend compte que La famille Vanger semble cacher bien des haines et des secrets. Dans le cadre de son enquête, le journaliste est amené à rencontrer Lisbeth Salander. La jeune femme de vingt-quatre ans possède un don exceptionnel, celui de découvrir des informations introuvables. Tous deux vont être amenés à se croiser dans une enquête qui va révéler beaucoup plus que ce que chacun aurait pu imaginer...
DÉTAILS DU FILM
Réalisateur : Niels Arden Oplev
Acteurs : Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Sven-Bertil Taube
Titre original : Män som hatar kvinnor
Genre : Thriller
Nationalité : Suédois, Danois
Date de sortie : 13 mai 2009
Durée : 2h30mn
CRITIQUE CINÉMATOGRAPHIQUE
Mystérieuse disparition, haines familiales, viols et meurtres accompagnés de torture : ce n’est pas la noirceur qui manque à Millénium. Le film reprend là les grands traits sombres du best-seller de Stieg Larsson, oscillant constamment entre horreur et simple angoisse, pour maintenir son public dans les fils d’une trame aux ressorts passablement compliqués. Plutôt fidèle au roman, hormis sur quelques points de détail, l’adaptation cinématographique semble pourtant perdre ce qui en faisait la saveur particulière. Obnubilé par la nécessité de caser en un peu plus de deux heures toutes les étapes narratives décisives d’une enquête de 550 pages, Millénium restitue certes avec succès le jeu de Cluedo de ses héros au sein de la ténébreuse famille Vanger, mais manque du même coup les nuances de l’écriture de Larsson. Si le cinéaste a conservé quelques traits d’humour, la dimension sociale et politique explicitement exprimée par le romancier - qui était lui-même fortement impliqué dans des activités de vigilance face au racisme, au fascisme et au sexisme - est quasiment absente. Tandis que la version papier suscitait un malaise par l’irruption, en début de chapitre, de statistiques froides et morbides (“En Suède, 13% des femmes ont été victimes de violences sexuelles aggravées en dehors d’une relation sexuelle”), le film semble considérer cet aspect comme superflu, sorte de cerise militante sur le gâteau policier, dont on obtient un aperçu au travers de quelques scènes difficiles, mais aussi lourdement démonstratives.
Millénium s’apprécie ainsi différemment, selon ses publics. Pour ceux qui n’ont pas encore pénétré l’univers nordique et macabre de Larsson, le film se présente comme un assez bon thriller classique, mené sans trop de surprise, mais avec cohérence et ténacité, vers son dénouement final. Seul le dernier quart d’heure, une fois l’enquête principale aboutie, prend des airs de grande braderie aux résolutions des intrigues secondaires, et fait ressortir au bout de plus de deux heures de film un essoufflement inévitable. En revanche, pour les lecteurs de la saga Millénium, le film, en se dépouillant des liens extraordinairement complexes tissés par le romancier entre ses personnages (les rôles secondaires, notamment féminins, sont pratiquement oblitérés au profit de la relation certes centrale entre Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander), n’offre que la matérialisation sans audace sur l’écran de ce que l’on pouvait imaginer sur le papier. On regrette la simplification psychologique, mais aussi l’effacement de toute idée un peu novatrice de mise en scène (pour ne pas masquer l’histoire ?), à l’exception d’une poignée de beaux effets - les photographies d’Harriet, les extérieurs de nuit... -. Millénium rejoint malheureusement la galerie des adaptations de succès phénoménaux contraintes de se retrouver sur la sellette : oser s’écarter de la vision personnelle du lecteur - au risque de trahir le livre et de décevoir les fans -, ou tenter à gros traits une décalcomanie pimentée de rares trouvailles cinématographiques. Millénium a fait son choix.
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(l'Histoire de l'Art à l'époque moderne)
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vendredi 6 décembre 2019
THE CROWN
SYNOPSIS
La série se concentre sur la Reine Elizabeth II, alors âgée de 25 ans et confrontée à la tâche démesurée de diriger la plus célèbre monarchie du monde tout en nouant des relations avec le légendaire premier ministre Sir Winston Churchill. L’empire britannique est en déclin, le monde politique en désarroi… une jeune femme monte alors sur le trône, à l’aube d’une nouvelle ère.
DÉTAILS
Depuis 2016 / 58min / Drame, Biopic
De Peter Morgan, Stephen Daldry
Avec Olivia Colman, Tobias Menzies, Helena Bonham Carter
Nationalité U.S.A.
CRITIQUE
La sortie de la série "The Crown" avec une première saison haletante et très réaliste sur l'histoire de la monarchie, et aussi du couple formé par la reine Elizabeth II et le prince Philip, a séduit tout le monde. À cette époque, la reine, passionnée des séries, avait confié qu'elle aussi, regardait "The Crown".
En effet, ce serait son quatrième enfant, le Prince Edward, qui aurait insisté pour qu'elle s'y mette. Si au départ, elle était nerveuse à cette idée, contre toute attente elle aurait aimé, déclarant être "séduite par la série, même si selon elle, certains évènements ont été dramatisés".
Avec l'arrivée de la saison 2 tant attendue, Matt Smith, l'acteur britannique qui incarne le prince Philip duc d'Edimbourg, a annoncé que le mari de la reine semblait beaucoup moins fan. Une nouvelle peu étonnante, étant donné que "The Crown" dresse le portrait d'une Elizabeth II forte et totalement dévouée à la couronne, alors que la personnalité du prince Philip est moins avantageuse...
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MARSEILLE
(la série Netflix)
SYNOPSIS
Robert Taro est maire de Marseille depuis 25 ans. Les prochaines élections municipales vont l'opposer à l'homme qu'il avait choisi pour lui succéder, un jeune loup aux dents longues. Les deux candidats vont se livrer un combat sans merci au terme duquel un seul sortira vainqueur. Une lutte au couteau s'engage, tournant autour de la vengeance et animée par les barons de la drogue, les politiciens, les syndicats et les acteurs politiques de la ville.
DÉTAILS
Depuis 2016 / 52min / Drame
De Dan Franck, Florent Siri
Avec Gérard Depardieu, Benoît Magimel, Géraldine Pailhas
Nationalité France
CRITIQUE
Pourquoi la série de Netflix a viré au fiasco ?
L’affaire s’est soldée par un gros chèque. Celui que l’écrivain et scénariste Dan Franck a obtenu du producteur Pascal Breton pour plier bagage avant même que le tournage ne débute, en avril 2017. Une séparation pas du tout à l’amiable : celui qui devait signer le scénario a en effet exigé que son nom ne soit mentionné au générique que comme créateur. “J’ai téléphoné à Sam (son agent, NDLR) pour lui dire que je renonçais aux autres crédits qu’il avait négociés : la direction artistique, le scénario et les dialogues”, écrira-t-il ensuite dans un curieux livre making of. Pas assez fier du résultat pour revendiquer l’histoire.
Ce conflit d’ego illustre les conditions rocambolesques dans lesquelles a été réalisée la saison 2 de “Marseille”, la série du géant Netflix, disponible depuis février sur sa plateforme. La comédienne Stéphane Caillard, que les Américains adoraient et qui devait être le pilier de cette saison, n’a pu tourner que trois épisodes (elle joue la fille du maire) pour d’obscures raisons juridiques.
Le club de foot de la ville, qui s’appelait OM dans la saison 1, est devenu le Sporting Marseillais dans la 2, le vrai club ayant refusé qu’on l’associe encore à ce soap. Un réalisateur, programmé pour assurer une partie du tournage, a été débranché plus vite que prévu. Mais surtout, l’élaboration du scénario, sous la gouverne de Dan Franck, donc, a tourné au mauvais feuilleton. Heureusement, il n'y aura pas de saison 3, Netflix ayant confirmé ce vendredi qu'il arrêtait les frais.
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vendredi 29 novembre 2019
DIX POUR CENT
(l’autodérision du cinéma français)
SYNOPSIS
Quatre agents de comédiens, aux personnalités hautes en couleur et aux vies personnelles compliquées, se battent au quotidien pour trouver les meilleurs rôles pour leurs prestigieux clients. Quand Camille, la fille illégitime de l'un d'entre eux, débarque à Paris pour chercher un boulot, cette dernière est alors plongée dans le quotidien mouvementé de l'agence et nous fait découvrir à travers son regard naïf les dessous de la célébrité...
DÉTAILS
Depuis 2015 / 52min / Comédie
De Fanny Herrero
Avec Camille Cottin, Thibault de Montalembert, Grégory Montel
Nationalité France
CRITIQUE
Dix pour cent est née d’une une idée originale de Dominique Besnehard et Michel Feller, qui ont été agents, et connaissent bien ce milieu.
C’est sans doute la raison pour laquelle, même si l’histoire est largement romancée, la part d’authenticité y est tant perceptible : j’y crois, aux coulisses du métier, telles qu’elles sont présentées dans cette série.
Entre hommes à tout faire, super-héros, négociateur et magicien, les agents d’ASK changent de casquette en permanence.
Leurs histoires dévoilent la complexité de leur univers, et je ne ressors pas déçue de cette immersion dans les coulisses des paillettes et du strass de la montée des marches.
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vendredi 22 novembre 2019
LE PHOTOGRAPHE
DE MAUTHAUSEN
Le photographe de Mauthausen
ou l’incroyable histoire des photos des crimes nazis
SYNOPSIS
Le Photographe de Mauthausen (El fotógrafo de Mauthausen) est un drame historique espagnol produit et réalisé par Mar Targarona, sorti en 2018. Il s’agit d’un portrait de l’ancien déporté espagnol Francisco Boix, photographe au service d'identification du camp de concentration de Mauthausen en Haute-Autriche.
En 1943, en fonction de leur passé républicain et de leur engagement contre le franquisme en Espagne, allié du Troisième Reich, ils sont alors considérés comme des prisonniers politiques, le jeune Francisco Boix, photographe de métier, est affecté au service d'identification du camp de concentration de Mauthausen sous le commandement de Franz Ziereis, et bras droit de Paul Ricken, le gardien de Mauthausen. Témoin de l’horreur, il tente au jour le jour de cacher des négatifs qui prouvent crimes et abus commis à la campagne à la fin de la guerre. Il a également réalisé de nombreuses photographies de Mauthausen après la libération en mai 1945 et a témoigné au procès de Nuremberg.
DÉTAILS
Titre original El fotógrafo de Mauthausen
Réalisation Mar Targarona
Scénario Roger Danès
Alfred Pérez Fargas
Acteurs principaux
Mario Casas
Richard van Weyden
Alain Hernández
Sociétés de production Rodar y Rodar
Pays d’origine Drapeau de l'Espagne Espagne
Genre drame historique
Durée 110 minutes
Sortie 2018
CRITIQUE DU FILM
L’Histoire des camps de concentration nazis fait régulièrement ressurgir des histoires improbables mais vraies. Celle de Francisco Boix en fait incontestablement partie. Ce jeune républicain fuit l’Espagne franquiste en 1939 et s’engage dans l’armée française après un passage en camp de rétention. Capturé par les Allemands, il ne prend pas le chemin du Stalag (où sont retenus les soldats français) mais celui de Mauthausen. Comme Dachau, ce camp n’est pas un camp d’extermination mais de concentration et de travail, ce qui ne signifie nullement que les conditions de vie soient acceptables. Au contraire, les prisonniers sont soumis à la sous-nutrition, aux coups, à la cruauté permanente, aux expérimentations médicales barbares, à l’entassement dans des baraquements de fortune, aux maladies et au travail harassant. La mortalité est élevée tant les organismes sont affaiblis et les sévices fréquents et sans limites. Le récit de la vie quotidienne dans ce camp est très similaire au récit fait dans Ma Guerre (Tiburce Oger et Guy Pierre Gautier – Rue de Sèvres) sur la vie des déportés à Dachau. Survivre dans cet enfer tient du miracle ou de la chance.
Boix va en avoir en rencontrant Paul Ricken, un nazi fanatique, professeur d’esthétique et responsable du service photographique du camp. Ce service est là pour faire des photos des détenus à leur entrée et des SS qui travaillent au camp. Ancien photoreporter, Boix est vite remarqué par Ricken par son aisance technique. Ce dernier décide de l’employer comme aide et laborantin pour un travail très spécial : photographier de la façon la plus esthétique possible les différentes façons de mourir à Mauthausen. Absolument dingue. Mais les camps font sauter toutes les barrières, réduisent à néant toutes les inhibitions que la société élève pour assurer l’harmonie. Dans ce contexte, un homme peut avoir pour projet de tenir le journal visuel des horreurs qu’il contribue à perpétrer. Boix se retrouve aux premières loges du délire meurtrier des nazis, il comprend très vite qu’il a « la chance d’avoir les preuves de tout ça ». Risquant très gros, mettant en danger la vie de ses compagnons sur qui pourraient retomber des représailles, il commence à tirer plus d’images qu’il ne faut et à les cacher, puis à les faire sortir du camp.
En 1945, il est appelé comme témoin au Tribunal de Nuremberg. Là-bas, son témoignage ne lui semble pas assez pris au sérieux. Pourtant, ses clichés font condamner Ernst Kaltenbrunner en démontrant qu’il connaissait les camps puisqu’il qu’il y était déjà venu et s’y était fait photographier…
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jeudi 31 octobre 2019
LA DAME DE FER
L'ex-premier ministre britannique est décédée à l'âge de 87 ans. Si le biopic qui lui a été consacré l'an passé n'était pas du goût des conservateurs anglais, il dressait le portrait d'une femme intraitable qui avait «les yeux de Caligula et la bouche de Marilyn Monroe».
SYNOPSIS
Margaret Thatcher, première et unique femme Premier ministre du Royaume-Uni (de 1979 à 1990), autrefois capable de diriger le royaume d’une main de fer, vit désormais paisiblement sa retraite imposée à Londres. Agée de plus de 80 ans, elle est rattrapée par les souvenirs. De l’épicerie familiale à l’arrivée au 10 Downing Street, de succès en échecs politiques, de sacrifices consentis en trahisons subies, elle a exercé le pouvoir avec le soutien constant de son mari Denis aujourd’hui disparu, et a réussi à se faire respecter en abolissant toutes les barrières liées à son sexe et à son rang. Entre passé et présent, ce parcours intime est un nouveau combat pour cette femme aussi bien adulée que détestée.
DÉTAILS
Date de sortie 15 février 2012 (1h 44min)
De Phyllida Lloyd
Avec Meryl Streep, Jim Broadbent, Susan Brown plus
Genres Biopic, Drame, Historique
Nationalités britannique, français
CRITIQUE
Le film s’ouvre de nos jours sur une Maraget Thatcher âgée, tenue à l’écart par son entourage dans une confortable tour d’ivoire. En proie à de sévères pertes de mémoires et à quelques accès de démence où son défunt mari, Denis (Jim Broadbent) lui rend visite pour discuter, Maggie se remémore les grandes étapes de son passé. De sa ville natale de Grantham, où elle aide à la boutique de son père épicier durant la seconde guerre mondiale, jusqu’à son ascension fulgurante à la tête du pays, la vieille dame qu’elle est devenue replonge dans son passé pour mieux combattre le mal qui la ronge aujourd’hui.
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vendredi 11 octobre 2019
LA PEAU DOUCE
film de François Truffaut de 1964
UNE RÉFLEXION MODERNE
SUR LE COUPLE
SYNOPSIS
Au cours d'un voyage à Lisbonne, où il doit donner une conférence sur Balzac, Pierre Lachenay s'éprend de Nicole, une hôtesse de l'air. Lorsque son épouse Franca apprend cette liaison, Pierre décide de divorcer.
DÉTAILS
Date de sortie 20 avril 1964 (1h 55min)
De François Truffaut
Avec Françoise Dorléac, Jean Desailly, Nelly Benedetti plus
Genres Drame, Romance
Nationalités portugais, français
CRITIQUES
La Peau douce est produit et réalisé rapidement, en attendant que Truffaut puisse tourner un projet plus compliqué à monter, son film de science-fiction Fahrenheit 451 d’après le roman de Ray Bradbury. La Peau douce prend comme point de départ un fait-divers découvert dans un journal, le meurtre au fusil de chasse d’un mari infidèle par sa femme trompée. Truffaut aimait puiser dans la presse les arguments de ses films, tout autant que dans les livres ou sa propre vie. Au-delà de son sujet, l’adultère, Truffaut injecte des éléments autobiographiques dans La Peau douce, comme dans la plupart de ses films. Il n’est pas difficile de rapprocher les mésaventures sentimentales de Lachenay, écrivain à succès, avec celles de Truffaut, cinéaste à succès.
Nous sommes pourtant loin de toute complaisance ou narcissisme, au contraire. La Peau douce est sans doute le film le plus sec, le moins romantique de Truffaut. Le personnage de Lachenay apparaît comme un personnage pathétique, complètement dépassé par la situation, incapable de prendre les bonnes décisions ou de raisonner, le comble pour un intellectuel spécialiste de Balzac et des grands romanciers français, fins analystes de la passion amoureuse. Lachenay commet toutes les erreurs possibles, il s’enfonce dans un mélange de culpabilité et de veulerie. Le choix d’un acteur issu de la Comédie-Française et au cinéma de la fameuse « Qualité française » vilipendée par Truffaut, Jean Desailly (qui s’entendra d’ailleurs fort mal avec le réalisateur) au physique un peu mou vient souligner ce manque d’empathie que l’on est en droit de ressentir pour Lachenay. Les personnages féminins eux aussi distillent un sentiment de malaise, entre une épouse hystérique et trop sûre d’elle et une maîtresse immature et inconséquente (superbe Françoise Dorléac, dans son plus beau rôle).
La Peau douce est aussi – et surtout – un sommet dans l’œuvre de Truffaut en raison de la précision de sa mise en scène. Truffaut vient de terminer son livre d’entretiens avec Alfred Hitchcock, dans lequel il décortique, avec la complicité du maître, l’art de la mise en scène du réalisateur des Enchaînés. La Peau douce est sans doute le film le plus hitchcockien de Truffaut, qui se souvient de certains préceptes de Hitchcock sur le suspens dans ses thrillers policiers ou d’espionnage en les appliquant à une triviale histoire d’adultère ancrée dans la réalité française. Le premier moment de trouble entre les deux futurs amants dans un ascenseur d’hôtel, leur fugue contrariée dans une petite ville de province et d’autres séquences encore procèdent à une dilatation du temps, à un jeu des regards et des non dits directement influencés par le cinéma de Hitchcock. Ainsi Truffaut exprime-t-il avec autant de fièvre dans La Peau douce sa passion du cinéma et son amour des femmes. Sans oublier les détails érotiques qui parsèment le film, fixations fétichistes sur des détails vestimentaires de sa maîtresse, les chaussures à talons hauts qu’elle met dans l’avion, la jupe qu’elle enfile en vitesse car son amant est contrarié de la voir en jeans, les bas retenus par des porte-jarretelles. Avec la complicité de ses complices habituels le directeur de la photographie Raoul Coutard et le compositeur Georges Delerue, particulièrement inspirés, François Truffaut réalise un chef-d’œuvre, capable de nous bouleverser davantage à chaque nouvelle vision.
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vendredi 4 octobre 2019
LE CHANT DU LOUP
SYNOPSIS
Un jeune homme a le don rare de reconnaître chaque son qu’il entend. A bord d’un sous-marin nucléaire français, tout repose sur lui, l’Oreille d’Or.
Réputé infaillible, il commet pourtant une erreur qui met l’équipage en danger de mort. Il veut retrouver la confiance de ses camarades mais sa quête les entraîne dans une situation encore plus dramatique.
Dans le monde de la dissuasion nucléaire et de la désinformation, ils se retrouvent tous pris au piège d’un engrenage incontrôlable.
DÉTAILS
Date de sortie 20 février 2019 (1h 56min)
De Antonin Baudry
Avec François Civil, Omar Sy, Mathieu Kassovitz plus
Genres Thriller, Guerre, Action
Nationalité français
CRITIQUE
Après avoir réussi à nous prendre aux tripes contrairement à nombre de films de guerre ces dernières années, le changement radical d’approche enterre l’argument réaliste et permet donc aux codes du cinéma de genre de reprendre brutalement le dessus sur le réalisme du décorum militaire jusque-là au cœur du dispositif.
Pour sa première réalisation, Antonin Baudry, auteur de la BD Quai d’Orsay (sous le pseudonyme d’Abel Lanzac), n’envisage pas son film comme un document ni comme une métaphore politique mais comme un véritable thriller, où les personnages s’identifient à leur fonction. François Civil, Omar Sy, Reda Kateb et Mathieu Kassovitz : l’oreille d’or aussi autiste que tête brûlée, le sous-officier humain et héroïque, le commandant calculateur et froid, l’amiral vétéran et mal léché...
Ce n’est pas le moindre des mérites du film que de penser le pont d’un sous-marin comme celui d’une scène où s’agitent quelques-uns des plus grands -à la fois en termes de jeu et de stature- acteurs français contemporains, et de faire identifier son spectateur au personnage du p’tit nouveau François Civil (déjà épatant dans Burn Out, film de moto surstylé et pas si éloigné du Chant du loup, mais que vous avez peut-être loupé en salles l’an passé).
CULTURE JAI (SYNTHÈSE)
(Union de la musique, de la peinture et de l'histoire)
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À LA POURSUITE
D'OCTOBRE ROUGE
SYNOPSIS
En 1984, l'URSS lance un sous-marin de conception révolutionnaire. Tous les services secrets américains sont sur les dents. Le capitaine Ramius, l'as de la marine soviétique, chargé des premiers essais en mer, exécute l'officier politique chargé de la surveillance du bâtiment et met le cap sur les États-Unis. Les marines des deux grandes puissances sont à sa poursuite, et personne ne connait ses intentions : revanche, provocation, geste de démence ou de paix ?
DÉTAILS
Date de sortie 29 août 1990 (2h 15min)
De John McTiernan
Avec Alec Baldwin, Sean Connery, Scott Glenn plus
Genres Aventure, Action
Nationalité américain
CRITIQUE
Adaptation éponyme du premier roman d’espionnage/techno-thriller de Tom Clancy et premiers pas à l’écran de son héros phare Jack Ryan,
A La Poursuite d’Octobre Rouge est un film surprenant par bien des aspects. Mis en scène par un John McTiernan auréolé des succès explosifs de Predator et Die Hard, ce film d’espionnage en pleine guerre froide est sorti alors que cette dernière s’achevait (les anecdotes sont connues mais Sean Connery failli refuser le rôle en trouvant le synopsis irréaliste au vue de la pacification du conflit et un panneau d’ouverture dû être placé pour recontextualiser l’intrigue en 1984).
Le film connut un destin curieux, à la fois culte pour une poignée de cinéphiles mais ne jouissant aucunement du statut mythique des aventures d’Arnold Schwarzenegger ou de Bruce Willis, immense succès public à l’époque mais douché froidement par une critique trouvant le film trop ennuyeux, un comble pour le pape du cinéma d’action hollywoodien des 90’s, avortant une hypothétique trilogie avec Alec Baldwin dans la peau de Jack Ryan (remplacé très vite par Harrison Ford devant et Philip Noyce derrière la caméra suite à un désaccord de scénario de la part de McTiernan et ).
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lundi 30 septembre 2019
LE CHEMIN
Un film mystérieux, envoûtant de Jeanne Labrune
SYNOPSIS
Camille a rejoint une mission catholique au Cambodge avec l’intention d’y prononcer ses voeux. Chaque matin, elle emprunte un chemin qui longe la rivière et traverse les ruines d’Angkor. Elle y croise un homme cambodgien, Sambath. Un rituel de rencontre s’établit entre eux…
DÉTAILS
Date de sortie : 06 septembre 2017
Durée : 1 heure 31 min
Par : Jeanne Labrune
Acteurs : Agathe Bonitzer, Randal Douc, Somany
Na, Agnès Sénémaud, Reap Chum
Genres : Drame
Nationalité : France,Cambodge
CRITIQUES
Une histoire d’amour s’ébauche entre Camille et le délicat cambodgien, mais la fidélité scrupuleuse de Sambath et les vœux que la jeune fille est sur le point de prononcer, rendent l'entreprise amoureuse impossible.
Le cœur du film se tient au carrefour de nombreuses hésitations, mais également de ces solitudes qu’incarnent les personnages principaux, comme s’ils vivaient parallѐlement les uns aux autres, les yeux rivés sur une possible existence qui n’adviendra jamais.
Le dénouement souligne le doute amoureux et l'amour impossible d'une jeunesse, poussant Camille à comprendre par elle même que son destin n’est pas dans la religion.
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vendredi 27 septembre 2019
"BLEU, BLANC, ROUGE"
(Trilogie cinématographique de
Krzysztof Kieslowski )
LE FILM "BLEU"
SYNOPSIS
Après la mort de son mari Patrice, un grand
compositeur, et de leur fille Anna dans un accident de voiture, Julie
commence une nouvelle vie, anonyme et indépendante. Olivier, l'assistant
de Patrice, amoureux d'elle, tente de la sortir de son isolement en
terminant le Concerto pour l'Europe, oeuvre laissée inachevée par le
compositeur.
DÉTAILS
Date de sortie 8 septembre 1993 (1h 40min)
De Krzysztof Kieslowski
Avec Juliette Binoche, Hélène Vincent, Philippe Volter plus
Genre Drame
Nationalités suisse, polonais, français
LE FILM "BLANC"
SYNOPSIS
Dans ce deuxième volet de ses "Trois couleurs",
Krzysztof Kieslowski conte l'histoire de Karol, le coiffeur polonais, et
de sa femme Dominique, française. Karol a tout perdu après son divorce
avec Dominique, il ne peut même pas retourner en Pologne et refuse de
devenir meurtrier pour de l'argent. Après avoir enfin réussi à retourner
dans son pays, il se lance dans diverses entreprises et tombe dans le
piège de sa vengeance sur Dominique, mais en (re)gagnant enfin son
amour.
DÉTAILS
Date de sortie 26 janvier 1994 (1h 31min)
De Krzysztof Kieslowski
Avec Julie Delpy, Zbigniew Zamachowski, Janusz Gajos plus
Genres Drame, Comédie, Romance
Nationalités polonais, français, suisse
LE FILM "ROUGE"
SYNOPSIS
Dans ce troisième volet qui conclut les trois couleurs, une jeune femme, Valentine, étudiante de l'université de Genève, modèle, écrase un chien. Le chien est juste blessé. Sur une plaque, attachée a son collier, Valentine trouve l'adresse du propritétaire. C'est un juge...
DÉTAILS
Date de sortie 14 septembre 1994 (1h 39min)
De Krzysztof Kieslowski
Avec Irène Jacob, Jean-Louis Trintignant, Frédérique Feder plus
Genres Drame, Romance
Nationalités polonais, français, suisse
ANALYSE ET CRITIQUE SUR LA TRILOGIE
La trilogie Bleu, Blanc, Rouge est l'ultime morceau de bravoure du boulimique Krzysztof Kieslowski, réalisateur polonais qui avait acquis la reconnaissance internationale avec le Décalogue, ensemble de dix moyens-métrages basés sur les Dix Commandements et tournés en moins de deux ans. Bleu, Blanc, Rouge part à nouveau d'un concept un triptyque consacré aux trois valeurs qui forment la devise « Liberté, Égalité, Fraternité », associées à chaque fois visuellement à l'une des trois couleurs bleu, blanc et rouge, dont le talent d'auteur-réalisateur de Kieslowski fait exploser les limites, pour aboutir à une oeuvre dont la valeur n'a d'égale que la pureté et la fluidité.
La première des notions, la liberté, est a priori la plus simple à mettre en images au regard de l'exaltation qu'elle charrie avec elle. Mais Kieslowski aime à s'écarter des idées reçues, et à placer personnages et spectateurs face à des questions plus inattendues et plus délicates. Pour Julie (Juliette Binoche), l'héroïne de Bleu, la liberté n'est ainsi pas un idéal mais une contrainte qui lui est imposée de la plus brutale des façons : un accident de voiture qui tue sur le coup son mari et sa fille, la laissant comme seule survivante.
Blanc, le deuxième volet de la trilogie, traite de l'égalité. Ou plutôt de l'inégalité, comme le précise Kieslowski dans sa leçon de cinéma présente dans les suppléments : « les hommes ne sont pas et ne veulent pas être égaux ». La démonstration de ce postulat se fait au travers d'une histoire savoureuse de disgrâce et de renaissance, dans laquelle l'humour décalé du réalisateur et sa science du détail font merveille.
Cette importance du contact humain porte un autre nom : la fraternité, thème du dernier long-métrage, Rouge. À la vision de celui-ci, on ne peut s'empêcher de penser qu'il s'agit de l'apothéose de la trilogie, de ce vers quoi Kieslowski tendait depuis le début. Déjà bien présente voire même prédominante par moments dans les deux premiers films, la notion de fraternité est en effet traitée ici avec un style dénué de toute fioriture (l'esthétisme de Bleu, l'humour de Blanc), qui prouve son importance aux yeux du metteur en scène. Il n'y a d'ailleurs pour la première fois de la trilogie pas un seul, mais deux personnages principaux : Valentine, jeune mannequin pleine de vie et de générosité, et un juge d'instruction à la retraite, misanthrope et mystérieux (on ne saura jamais son nom), qui passe ses journées à espionner les conversations téléphoniques de ses voisins.
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vendredi 20 septembre 2019
"AU NOM DU PÈRE"
(Film de 1994)
Une histoire vraie sur le conflit Nord-Irlandais
SYNOPSIS
En 1975, Gerry Conlon, jeune délinquant originaire de Belfast, est arrêté par la police londonienne qui l'accuse d'être l'instigateur des attentats terroristes à Guildford pour le compte de l'IRA. Sous la pression des policiers, Gerry signe des aveux fabriqués de toutes pièces qui non seulement le mettent en cause mais également Pau Hill son ami d'enfance, un couple d'amis hippies, ainsi que plusieurs membres de sa famille dont son propre père.
DÉTAILS
Date de sortie 9 mars 1994 (2h 13min)
De Jim Sheridan
Avec Daniel Day-Lewis, Pete Postlethwaite, Emma Thompson plus
Genre Drame
Nationalités irlandais, britannique
CRITIQUES
Gerry Conlon est emprisonné dans le même pénitencier que son père, Giuseppe Conlon, et passe de nombreuses années à ses côtés pour se battre et faire valoir son innocence. Mais le père de Gerry décède des suites d’une maladie pulmonaire. Triste, et brisé, Gerry décide de poursuivre la bataille en acceptant de collaborer avec une avocate fermement décidée à faire éclater la vérité.
Après des années d’enquête, celle-ci parvient à dénoncer toute l’ignominie de cette erreur judiciaire, et réussit à faire libérer les Quatre de Guildford. (A cette époque, le reste de la famille a déjà purgé sa peine, et est sorti de prison).
Jim Sheridan a réalisé ce film pour critiquer et mettre en exergue les terribles dommages collatéraux causés par le conflit irlando-britannique. On en ressort réellement bouleversé et scandalisé, grâce à la merveilleuse interprétation d’un Daniel Day Lewis impeccable (il interprète Gerry Conlon). Pete Postlethwaite qui interprète Giuseppe fait également preuve d’un grand talent, tout comme Emma Thomson, l’avocate en charge du dossier. C'est un Film dédié aux dérives du conflit nord-irlandais, c'est un film aussi émouvant que poignant, à voir à ne pas manquer !
CULTURE JAI
(Union de la musique, de la peinture et de l'histoire)